Sous la montagne
C’est un drôle d’endroit, un concentré de chaleur sous la montagne de ce pays rude et froid : l’épicerie bazar, ses étagères de guingois, ses bocaux, son chat pensif et son échelle rouge. Depuis toujours, il y a ici de la magie dans l’air. Mais c’est au cœur de l’hiver, lorsque la disette menace, qu’elle se déploie pour de bon.
Car ce jour-là, lorsque Madame l’épicière gravit l’échelle pour s’en aller pêcher les dernières réserves tout là-haut, sur l’étagère des confins, les bocaux dans ses bras deviennent plus imposants à mesure qu’elle en redescend les degrés.
Et ainsi, de ce jour glacial, se répand la légende de l’escabelle qui sait rendre grand ce qui était petit. C’était oublier, peut-être, que le chat l’avait bien dit :
Si la miette monte l’échelle
Le pain descendra l’escabelle
Car ce jour-là, lorsque Madame l’épicière gravit l’échelle pour s’en aller pêcher les dernières réserves tout là-haut, sur l’étagère des confins, les bocaux dans ses bras deviennent plus imposants à mesure qu’elle en redescend les degrés.
Et ainsi, de ce jour glacial, se répand la légende de l’escabelle qui sait rendre grand ce qui était petit. C’était oublier, peut-être, que le chat l’avait bien dit :
Si la miette monte l’échelle
Le pain descendra l’escabelle