Dans la maison de Saralé
C’est une chanson souvent, un poème beaucoup, une comptine et une fable un peu aussi, et puis sans doute tout cela à la fois. Elle raconte le passage des saisons dans la maison de Saralé, le bonheur et les rires des enfants – avec le contrepoint des images lumineuses de Nathalie Novi. Mais le bonheur paisible et épanoui des débuts sera balayé par la tourmente qui s’est levée, emportant tout, effaçant les vies des habitants de la maison. Est-ce la guerre ? la Shoah ? un exode ? un autre drame ? Seule Saralé, parce qu’elle s’est cachée dans le grenier, parvient à échapper au cataclysme. Alors plus tard, lorsque le cycle des saisons douces aura repris son cours, elle aura à coeur de chérir la mémoire des disparus, et de recréer à son tour, par la maternité, une existence qui soit propice aux rires et aux jeux d’enfants. Dans la maison de Saralé désormais, il fait beau pour toujours.