Le tome 2 du Printemps suivant arrive en librairie !

Margaux sent que son couple vacille. Après sa dernière dispute très orageuse avec Pacco, elle déploie des trésors d’amour et d’attention, mais, tel un ours, il boude et poursuit sa vie dans son coin. Et si Margaux trouve enfin l’idée qui pourrait les réconcilier, les deux amoureux peinent à relever le défi. Margaux décide alors de se recentrer sur elle-même, afin de mieux comprendre les sentiments mélangés qui la divisent.
De quoi a-t-elle vraiment besoin et envie ? Qu’est-ce qui l’empêche d’avancer ?

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Portrait chinois de Margaux Motin

Si tu étais un animal, tu serais...
Un rouge-gorge. Je l’ai beaucoup dessiné dans les deux tomes du Printemps Suivant. Il est caché dans le décor de nombreuses pages. Il est l’animal totem du personnage de Margaux et représente l’expression de soi. Avec sa belle gorge rouge, il dit « Prends confiance en toi, écoute-toi et sois toi-même. »

Si tu étais une saison...
Le printemps. Évidemment. Dès le solstice d’hiver, quand les jours commencent à rallonger, alors que j’ai encore le nez dans l’emballage des cadeaux de Noël et que Mariah Carey tourne en boucle dans la maison, je me mets à penser au printemps rien que parce qu’on va grappiller un peu de luminosité chaque jour. J’ai chaque année hâte du réveil de la nature, du retour au jardin, au grand air. Je trépigne derrière les baies vitrées, pressée de repartir en randonnée, ou de nettoyer le potager et d’observer les premières pousses de la nouvelle année, les arbres qui bourgeonnent, les abeilles qui sortent de leurs nids (oui, oui, j’ai été phobique et maintenant je suis « Mother of bees »). Le printemps, c’est une renaissance à chaque fois.

Si tu étais un paysage...
La vue quand on est en haut de la montagne. Il y a une randonnée que j’adore ici, peut-être parce que c’est la seule que je connais parfaitement et que, comme je suis un peu pétocharde, preuve à l’appui dans ce nouveau tome, je m’aventure peu seule en montagne sur des chemins inconnus (on n’est pas à l’abri d’une avalanche de mottes de terre ou d’un serial killer). Quoi qu’il en soit, quand on est tout là-haut, en haut du plus haut rocher, avec vue sur les pottoks, le ciel à perte de vue, tout ce vert qui dévale les montagnes jusqu’à la mer… Ça remet les idées en place. Ça me calme.

Si tu étais un dessin animé...
Mon voisin Totoro. Miyazaki est un de mes artistes préférés, les plus inspirants, et j’ai une immense tendresse pour ce dessin animé particulièrement. Avec sa magie, le refuge que représentent la nature et ses divinités, l’invisible que les enfants saisissent. J’adore cette façon que lui et ses studios ont de nous rendre palpable la lumière dans les branches, le vent dans l’herbe, le bois du planché qui craque. C’est si vivant et poétique.

Si tu étais une chanson
Rencontre de Damso et Disiz. Je l’écoutais en finissant cette BD. La première partie sombre de Damso résonnait avec toutes les pensées limitantes que j’avais pu avoir sur moi-même pendant des années. Et quand Disiz commence à chanter « oui mais moi, j’suis heureux… » à chaque fois ça me prend, ça m’embarque, et ça fait vibrer la part de moi qui a réussi à s’affranchir de ses peurs et continue de se libérer.

Si tu étais un chiffre ou un nombre...
2. Comme les deux tomes de ce diptyque, comme moi et mon double, comme les deux forces en présence dans un couple.

Margaux Motin est illustratrice et autrice de bande dessinée. Elle débute sa carrière avec des illustrations pour la presse, l’édition et la publicité, et c’est en 2008 qu’elle se fait connaître du grand public avec son blog qui transpose avec humour son quotidien de trentenaire.
Les recueils tirés du blog se succèdent et remportent un énorme succès auprès d’un public majoritairement féminin : J’aurais adoré être ethnologue, La Théorie de la contorsion (Marabout, 2009 et 2010) et La Tectonique des plaques (Delcourt, 2013). Margaux Motin a également co-réalisé d’autres albums, parmi lesquels la version illustrée de La femme parfaite est une connasse avec Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard (Fluide Glacial/J’ai lu, 2013 et 2016) ou encore Very bad twins (Fluide Glacial, 2010) et Oui !101 questions à se poser avant de se marier (Delcourt, 2015) avec l’auteur de BD Pacco avec qui elle partage sa vie. Elle est suivie par une communauté de près de 350 000 personnes sur Instagram et de 283 000 sur Facebook, qui se régalent de ses aventures illustrées pleines d’humour.
À partir de 2020, chez Casterman, elle met en scène la suite de son parcours personnel dans le diptyque Le Printemps suivant dont le tome 1 s’est déjà vendu à hauteur de 100 000 exemplaires.
Dans ces deux derniers albums, son sens de la narration en bande dessinée a évolué, et son traitement des expressions et attitudes des personnages est finement maîtrisé. Certaines influences, comme celles de Myazaki, sont particulièrement visibles à travers ses illustrations de la nature, riches en détails et en poésie.